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Par les temps qui courent, il importe de rester curieux.

Deux Peintres...

Deux Peintres...
 
Deux artistes intéressants proposent leurs travaux en même temps.
L’un produit des œuvres instinctives, reptiliennes...
 Luc attend que la fureur de peindre prenne possession de lui comme un Chaman attend la communion avec les esprits.
 
Henry quant à lui intellectualise sa production.
Fortement imprégné des pensées de gens comme Jung, Freud, Pasolini et Joyce, il cérébralise ses créations.
 
LH et Henry Pouillon ont pourtant ceci en commun qu’ils utilisent le vecteur pictural tant celui-ci est permissif, propice aux interprétations sollicitant l’imaginaire.
Le sens de leur peinture ne s’impose pas, c’est un frisson émotionnel fluide qui se vit de manière différente pour chacun d’entre nous.
Et ça, c’est le propre des arts de la peinture et des formes d’être préservés de la solidification des mots.
 
Naturellement, tout cela n’est possible qu’avec du talent…

Ça tombe bien, ils en ont.
 
 
_____________

 

 

LH is back!

 

 

 

LH est de retour !
Et, c’est épatant, il n’a pas changé.
Enfin si, d’une certaine manière, on vous dit pourquoi ci-dessous…
Mais avant, un petit retour en arrière s’impose, juste histoire, pour ceux qui ne le connaissent pas, de cerner l’impétueuse humanité un tantinet chamanique du personnage.

 

http://staycurious.over-blog.com/2022/11/grosse-baffe.html

 

Comme on vous le disait, LH demeure égal à lui même…
Un potentiel énergétique inchangé, une peinture qui reste brute, sauvage, primitive, voire primordiale…
Ce genre d’art pictural qui se marierait à merveille avec l’ancestralité originelle d’un concert de didjeridoo( Les deux VU-mètres de l’ampli dans le rouge, of course).
Une peinture qu’on n’oserait pas qualifier de naïve vu que LH, son serviteur (il préfère ça au terme « concepteur »), ne l’est pas.
 

 

Il nous avait déjà habitué à secouer les conventions rigides des codes de lecture, à métamorphoser les lettres en cryptogrammes bien à lui.
Avec cette expo, il enfonce le clou en mêlant références littéraires aisément lisibles et symbolismes picturaux.
Le référentiel musical dont nous parlions dans l’article précédent prend un peu de recul face au pouvoir de sentences parfois identifiables (la clef du langage littéralement représentée sur ce « Je est un autre », phrase bien connue, véritable « fer de lance » de la fureur rimbaldienne en est un exemple).
 
 

 

Deux Peintres...Deux Peintres...
En résumé, les couvertures de livres ont pris, cette fois, l’ascendant sur les pochettes de disques, mais le talent demeure intact.
 
 
Merci Luc !
 

 

Le lien ?…

 

https://septem.stghislain.be/agenda/exposition-luc-herbint/

 

 

 

 

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Le faiseur d’images.

 

 

 

Dès l’entrée, un alignement impeccable de petits cadres donne le ton.
Silhouettes géométriques, austères,martiales…
Intimidantes.
L’œil trie,
L’œil classe,
Il y voit désormais nefs, travées, absides et mobilier liturgique..
Le malaise se confirme. On s’invente un divan imaginaire d’où surgit une voix avide de souvenirs de jeunesse.
Remontent alors en surface des souvenirs de ce dieu qui se repaît de sacrifices, qui glorifie l’auto – dénigrement et l’abnégation, un dieu qui châtie sans répit, s’immisçant au plus profond des confessionnaux en scannant les esprits terrifiés de pénitents juvéniles, à la recherche de plaisirs assouvis en secret qu’il prétend démoniaques.
 

 

 

Alors… ?
Exutoire pictural post traumatique?
Séquelles d’une jeunesse « catholicorientée » ?
Lecture un peu trop appuyée du Dedalus de James Joyce ?
C’est bien plus complexe.
Si les blessures infantiles s’y évacuent à coup d’encre noire, elles partent sans haine, apaisées par la sagesse d’un artiste qui revisite son parcours avec sérénité, sensibilité, intelligence et rédemption.
 
L’étage est plus humain encore, il n’a pas, lui, l’excuse du recul historique, il traite du quotidien, d’égoïsme et de désinvolture face aux désespoirs et aux peines dues aux flux migratoires ou aux luttes armées.
L’accumulation de toiles ressemble cette fois aux infos du jour, petites, hachées, virevoltantes, superficielles, incomplètes et surtout nombreuses...
 
Trop nombreuses.
 

 

Et puis, il y a ce silence, on en viendrait presque à être soulagé d’entendre des grondements de vagues ponctués de cris ou des rafales d’armes automatiques.
 

 

Henry Pouillon fait des images, il en modèle et en sculpte aussi, il préfère d’ailleurs ça aux mots. Les images et les formes n’ordonnent pas, elles suggèrent, leurs auras fluides et souples se vivent de manière totalement personnelle en enveloppant délicatement le vécu intime du « regardeur ».
 
Deux Peintres...
Deux Peintres...Deux Peintres...
Tout comme ses travaux, l’artiste (Professeur d’histoire de l’art à la faculté d’architecture de l’UCLouvain – LOCI - Tournai) enseigne, éduque, instruit sans pour autant catéchiser.
 
- « L’art est un songe, non un rêve » dit-il…
 
Henry Pouillon, enfant de poète, a probablement raison.
 

 

 

 

 

https://www.cep-editions.com/blogs/infos

 

 

 

À bientôt?

 

 

 

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