Éteints les cris stridents des trompettes en plastique.
On en a tellement entendu ces temps-ci…
Ce Chants de femmes (5) sera, en conséquence, délibérément sobre.
En tout cas, on a tout fait pour qu’il soit aussi apaisant que possible...pour les heures qui viennent du moins.
Car on sait très bien qu’après l'apesanteur hagarde des lendemains de veille il y aura du concret, voire du lourd.
Se profilent à l'horizon de nouveaux challenges, de nouveaux albums à écouter, de nouvelles expos à voir, de nouveaux voyages, de nouvelles rencontres...
Et donc, toute affaire cessante, on se pose, le nez en l’air, en écoutant Nat, Aneet Hania et on regarde le ciel, car cette semaine, voyez-vous, le firmament devrait lui aussi s’orner de fabuleuses guirlandes, mais sans piles ni transfo cette fois...
PS: Dépêchez-vous, le pic d’observation, c’est déjà ce 4 janvier)
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Nat Vazer « Strange Adrenalin » Bendigo Records 2023.
Maintenant qu’on y pense, on a assez peu d’informations sur la musique du Commonwealth de l’hémisphère sud… Bien sur, on connaît tous AC/DC, The Saints, Bee Gees, INXS, Midnight Oil,Tame Impala, Nick Cave ou Aldous Harding, mais il semblerait que cet embryon de savoir nous suffise et qu’on fasse machinalement la sourde oreille pour les autres…
Un zeste de protectionnisme nordique ? Allez savoir…
Bref… On vous avait déjà parlé du premier album de Nat Vazer (c’était ici), et on enfonce le clou en vous présentant Strange Adrenalin, son second essai.
Il aurait été injuste de ne pas en parler tant il déborde de beauté.
Strange Adrenalin est un disque mature, profond, un ensemble de petites histoires parfois un peu sombres, souvent intimes et qui démontrent l’étendue des talents de la dame de Melbourne.
Les compositions tiennent parfaitement la route, la voix y est extraordinaire, alliant vulnérabilité et force, gravité chaleureuse et brisure fragile…
Nat Vazer titille le dramatique et l’émotionnel de manière épatante… Et son dernier album est un joyau qui ne demande qu’à être découvert de ce côté-ci de l’équateur.
Ane Brun a une manière bien à elle de célébrer son vingtième anniversaire en tant que musicienne…
Elle avait déjà fait un premier cadeau à ses fans en leur proposant un Rarities 1 (en 2013).
Elle a donc consacré une partie de 2023 à compiler ce Rarities 2...Un véritable trésor pour amateurs en mal d’inédits, mais surtout quatorze morceaux improbables qui n’auraient jamais eu leur place ici s’il n’y avait eu ces magnifiques reprises dépouillées et magistrales commises par une Norvégienne décidément fort talentueuse.
En savoir plus?
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Hania Rani « On Giacometti » Gondwana Records 2023.
Son nom vous dit quelque chose ?
C’est normal, on vous a parlé de la pianiste polonaiseici et ici.
Était-ce judicieux d’en reparler ?
Oui, sans aucun doute, il est utile de savoir que l’album a eu comme source première d’inspiration le calme immense et ouaté des montagnes suisses (Là-même où vivait Giacometti, car ce disque, véritable monticule de petites perles est en fait une bande-son destinée à décorer un film dédié au sculpteur bien connu).
Alors certes, on peut échafauder des hypothèses diverses quant aux liens qui unissent les œuvres de l’une et de l’autre.
Le but n’est pas ici de disserter sur le message que véhicule L’Homme qui marche, d’autres l’ont fait.
Non, l’important pour le coup, c’est de vous dire à quel point cet album hivernal, doux, rayonnant et matelassé comme une couche de neige, est tout simplement...Sublime !
Plus?... C'est ici, en dessous...
Et n’oubliez pas, si la météo le permet, de pointer le nez vers les étoiles…