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Par les temps qui courent, il importe de rester curieux.

Back to Nature.

Back to Nature.

Printemps 2019...En ces temps bénis dinsouciance prévirale on avait été frappé par les travaux d’Ina Leys lors de la biennale  GO ! Parcours jeunes artistes .

Elle y abordait d’une imposante façon le thème de la totemisation post-apocalyptique et, d’une manière encore plus macroscopique, celui de l’infestation virale via une mise en scène nauséeuse où des hordes de machins noirs, flasques et grouillants s’ammoncelaient en tas, au sol, ou grimpaient sur les murs blancs comme s’ils partaient à l’assaut d’alvéoles pulmonaires.

L’avenir dira six mois plus tard à quel point le sujet était prémonitoire…

 

 

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Ina Leys revient à Mons, au Magasin de papier, avec Dialogue, une expo multisupports (dessins, bronzes, céramiques...) qui, de prime abord, renoue avec un de ses sujets de prédilection, à savoir le malaxage incessant des interactions entre l’homme et son milieu naturel
Exit donc l’esthétisme viral, la tangibilité des faits vécus ayant dépassé, de loin, le stade du malaise visuel transitoire.
 
Nous sommes donc en 2023, et Ina Leys nous propose cette fois un champ de questionnements multiples, en premier lieu sur la possible réconciliation entre l’étrangeté humaine et la rationalité organique de la nature, en second lieu sur la notion de temps… Pour ce faire, elle travaille désormais le bronze et suggère, par le biais de cette nouvelle matière, d’envisager la temporalité d’une manière alléatoire et hachée, sous forme de cut-ups chronologiques (la gigantesque « fibule » d’inspiration mérovingienne qui trône au centre du Magasin de papier devrait, de par sa charge dystopique, en interpeller plus d’un)…

 

Back to Nature.Back to Nature.
Back to Nature.
Back to Nature.Back to Nature.
La brochure parle également d’« une atmosphère sombre, presque inquiétante »…
Mais c’est un fait, la « Nature » ne se limite pas à de jolis champs de pâquerettes et l’humanité ne se résume pas à sept millards d’Aphrodites et d’Adonis souriants, amoureux de licornes et d’ours en peluche…
Partant de là, peut-on parler de « sombritude » ?
Parlons plutôt de la faculté que possède l’artiste à appuyer du doigt sur une certaine réalité, celle, primitive et visqueuse, qui régente l’arbre phylogénétique du vivant de ce bas monde, toutes espèces confondues.
 
 
 
À bientôt?
 
 
 
 
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