Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
staycurious.over-blog.com

Par les temps qui courent, il importe de rester curieux.

Œufs de lompe et confiture d’airelles.

Œufs de lompe et confiture d’airelles.

 

Cette année, on a pensé qu’il fallait éviter de donner dans le piège de la rétrospective.
C’est vrai quoi… On vous fait le coup chaque mi-décembre depuis des lustres.
Le moment est venu de sortir des rituels, de faire la peau aux traditions.
________
 
 
Alors oui, 2024 fut, musicalement parlant, un rien ordinaire…
Ici, on en retiendra principalement l’étonnante résurrection de The Cure. L’intense climat émotionnel de Loma, les facéties soniques d’Edward Ka-Spel, et ce « je ne sais quoi » d’envoûtant dans la voix de Nat Vazer.
Cela dit, dans l’immédiat, et toujours dans le souci de briser les codes, on a plutôt pensé à vous proposer trois petits albums bien sympathiques, histoire de terminer l’année en total décalage avec les sérénades de saison…(Vous savez, ces grelots qui singent le trot des rennes en cisaillant les couplets de l’indécrottable Jingle Bells…Ces inducteurs de migraines qui vous torturent les tympans, pauvres victimes que vous êtes des files interminables des caisses d’un quelconque hypermarché... Les mains tremblantes sous le poids des petits pots d’œufs de lompe et de confiture d’airelles).
 
Que ces trois disques, insignifiantes loupiottes sabrant la noirceur d’un avenir que d’aucuns estiment obscur, vous apportent un peu de joie en cette fin d’année.
 
Bref, en deux mots comme en cent, et du fond du cœur...
Bonnes fêtes !
 
________
 
 
 
 

Lauren Mayberry « Vicious Creature » EMI/Island.

 

Lauren Mayberry ?
Son nom ne vous dit rien ?
C’est pourtant la chanteuse de CHVRCHES
(J’en vois certains qui percutent).
 

 

La démarche est commune, après plusieurs albums, il arrive souvent que des artistes ressentent le besoin de s’émanciper en se frottant à l’expérience, avouons-le un tantinet égocentrique, de l’album solo…
Test réussi pour Lauren… Son timbre de voix demeure reconnaissable, mais la forêt d’instruments qui s’affairent autour de sa voix apporte incontestablement un relief prononcé à l’album… Electro-britpop, balades, lignes de basse musclées… Vicious Creature outre le fait qu’il véhicule des propos d’une maturité certaine, en matière de féminisme par exemple, est entraînant et varié.
Un disque à fuir si vous êtes en quête de cérébralités cafardeuses, un disque à écouter bien fort par contre si, coincé dans les embouteillages hivernaux, vous rêvez de bolides décapotables errant sans but sur une autoroute déserte, un soir d’été.
Un disque plus qu’agréable musicalement et qui acquiert une dimension nouvelle lorsqu’on en cerne les paroles

 

 

________

 

 

 

 

Isaac Roux « Troubled Waters » Mayway Records.

 

Isaac Roux est Belge… Il s’appelle même Louis de Roo.
Cela dit, en tant que jeune diplômé de la prestigieuse Liverpool Institute for Performing Arts, Louis a eu tout le temps de diluer son côté « Plat Pays » dans les eaux de la Mersey.
On comprend dès lors mieux l’absence totale d’accent d’Adegem lorsqu’il chante (fort bien par ailleurs).
 

 

 

Troubled Waters, son premier album, ressemble fort à un coup de maître.
L’electro-folk indie d’Isaac lorgne du côté de gens comme Bon Iver, Jose Gonzalez, Ben Howard, Jeff Buckley, Nick Drake et autres Damien Rice...Et n’a franchement rien à leur envier.
Trouble Waters est un véritable réservoir d’ambiances faussement feutrées, sensible et prenant, il sera parfaitement à sa place, au calme, près du feu de bois.
 
(Conseil: une paire de charentaises aux pieds et un chien à caresser sont indiscutablement des « plus »).
 

 

________

 

 

 

Bathe Alone « I Don’t Do Humidity » Nettwerk Music Group.

 

Bathe Alone ? C’est Bailey Crone, et elle habite Atlanta.

 

I Don't Do Humidity , son troisième album,officie du côté de l'aérien, du ventilé, malgré la lourdeur de ses propos (une sombre histoire de rupture et de divorce semble t’il ).
Au fil de l’écoute, un esthétisme tout particulier semble prendre forme et se répandre, tel une nuage pastel, d’abord autour de la platine, par la suite les morceaux en viennent à s’accaparer tout l’espace, s’aventurant même à apaiser les neurones.
On s’est amusé ici à qualifier cet opus de "falling asleep Shoegaze", ou encore de "minimalistic psychedelic freestyle", ou même de "melancholic dream pop".
(Faites-moi signe si d’autres qualificatifs vous venaient en tête).
 
 
Ha oui...Ici aussi, une zénitude dans l’approche ainsi qu' un chien à caresser sont d’indéniables « plus ».

 

________

 

 

 

 

À bient… Pardon… À l’année prochaine ?

 

 

 

________

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article